We're sorry but mesimedical.com page doesn't work properly without JavaScript enabled. Please enable it to continue.
MESI logo
  1. Accueil
  2. fr
  3. ameliorer leffi ...

Améliorer l’efficacité du dépistage de l’indice de pression systolique grâce à une technologie innovante automatisée


LinkedIn icon Twitter icon Facebook icon

Quel est l’objet de notre discussion ?

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est une maladie chronique évolutive, caractérisée par de multiples facteurs de risque, tels que l’âge avancé, l’origine ethnique, la génétique, le tabagisme ou encore  le diabète, l’hypertension, la dyslipidémie, l’hyperhomocystéinémie, l’insuffisance rénale chronique et d’autres encore.

MESI-mTABLET-ABI

L’AOMI est largement répandue : environ 29 % des personnes âgées de 50 ans ou plus aux États-Unis (étant des consommateurs de tabac ou ayant des antécédents de diabète) souffrent de cette maladie [1].

L’indice de pression systolique (IPS) est un examen de dépistage vasculaire non invasif, calculé en divisant la pression systolique la plus élevée de la cheville par la pression systolique la plus élevée du bras [1, 2, 3]. Cet examen est très sensible et spécifique, avec une précision très bien reconnue et est largement utilisé pour le diagnostic initial de l’AOMI.

Traditionnellement, la mesure de l’indice de pression systolique (IPS) utilisée comme premier examen de dépistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, était réalisé par la méthode Doppler. Cette méthode nécessite un appareil Doppler pour détecter les signaux dans les artères, et consiste à réaliser une mesure séquentielle des pressions artérielles systoliques (PAS) aux quatre membres. Cette méthode, cependant, prend du temps et nécessite un personnel formé, ce qui constitue un inconvénient majeur. À la recherche d’une alternative plus simple, plus rapide et plus efficace, les cliniciens utilisent désormais une nouvelle technologie de diagnostic, basée sur l’oscillométrie et la pléthysmographie. Cette technologie utilise un tensiomètre automatique, minimisant les biais de l’observateur et ne nécessitant aucune formation particulière [5].

Plusieurs études, y compris une étude récente menée et publiée dans le journal européen de chirurgie vasculaire et endovasculaire (European Journal of Vascular & Endovascular Surgery), ont établi la précision et la fiabilité de la mesure de l’IPS par cet appareil automatisé par rapport à la méthode Doppler standard. L’étude a recruté 118 patients suspectés d’être atteints d’AOMI ou à risque et a effectué des mesures Doppler et de l’IPS oscillométrique sur les patients par deux observateurs pour prendre compte de la reproductibilité intra- et inter-observateurs. Avec Dop-IPS comme référence, l’étude a révélé que la sensibilité, la spécificité, la précision, les valeurs prédictives positives et négatives de l’IPS oscillométrique atteignaient respectivement 89,1 %, 94,4 %, 94,1 %, 91,8 % et 92,4 %. L’étude a en outre révélé une concordance élevée et une excellente reproductibilité intra-observateurs, évaluée par le coefficient de corrélation intra-classe (CCI), entre les méthodes [5].

L’étude a conclu que l’utilisation d’un appareil automatisé pour le dépistage de l’AOMI atteint d’excellentes performances diagnostiques et peut donc être recommandée en soins primaires où une mesure de l’IPS rapide, efficace et fiable est nécessaire.

Vers un diagnostic précoce de l’AOMI

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est  une maladie chronique et progressive. Elle est une manifestation de l’athérosclérose systémique, caractérisée par des déclencheurs tels que l’âge avancé, l’origine ethnique, la génétique, le tabagisme/la consommation de tabac et certaines autres maladies. L’AOMI entraîne souvent des risques élevés de mortalité cardiovasculaire, une déficience fonctionnelle et une déterioration de la qualité de vie. Les patients atteints d’AOMI présentent généralement un risque cardiovasculaire de mortalité cinq à six fois plus élevé que les patients atteints de toute autre pathologie athéromatheuse  [7].

Bien que les données de prévalence de la maladie soient limitées, selon une étude aux États-Unis, plus de 29 % des personnes âgées de 50 ans ou plus (ayant des antécédents de tabagisme ou de diabète) ont souffert d’une AOMI. Une autre étude récente menée auprès de la population suédoise a révélé que la prévalence de l’AOMI est d’environ 18 % [1].

Le diagnostic précoce de la maladie permet un traitement efficace et des changements de mode de vie proactifs menant à un meilleur pronostic. C’est pourquoi l’évaluation précoce basée sur les facteurs de risque permet d’identifier  les patients asymptomatiques et les patients présentant des symptômes atypiques [7].

Environ 40 % des patients d’AOMI sont asymptomatiques, sans douleurs aux  jambes mais avec un IPS <0,90 ou un pouls altéré . En outre, 50 % des patients présentent des symptômes atypiques et seulement environ 10 % des patients présentent des symptômes typiques, tels que la claudication intermittente. Chez ces derniers, la claudication reste stable chez environ 70 à 80 % d’entre eux . Cependant, chez environ 10 à 20 % des patients, elle s’aggrave et chez environ 1 à 2 % des patients, elle évolue vers une ischémie aiguë des membres inférieurs  [7].

Natural history of peripheral artery disease (PAD).
Natural history of peripheral artery disease (PAD).

Image Source [8]:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2894725/

Qu’est-ce que l’indice de pression systolique ?

L’indice de pression systolique (IPS) est un examen de dépistage vasculaire non invasif, effectué par les infirmières, les médecins, les chirurgiens et les podologues, pour dépister l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). Le but de cet examen est de faciliter le diagnostic des maladies vasculaires en utilisant un indicateur objectif de perfusion artérielle du membre inférieur [1, 2].

Cet examen utilise un appareil pour mesurer la pression artérielle systolique avec de brassards gonflables, à la fois au niveau des bras et des chevilles. L’équipement de mesure de la pression artérielle systolique peut être manuel ou numérique avec des lectures électroniques automatiques. L’IPS est obtenu en divisant la pression artérielle systolique mesurée à la cheville par celle obtenue au bras. Les valeurs d’IPS entre 0,90 à 1,40 se situent dans la plage normale pour les adultes, et les ratios <0,9 indiquent la présence d’une AOMI. Des valeurs encore plus basses (<0,5) suggèrent une ischémie critique avec trsè haut risque d’ulcères et gangrène [2].

La méthode la plus répandue pour mesurer l’IPS, est la méthode Doppler, qui consiste à enregistrer la pression artérielle systolique à l’aide d’un Doppler continu de 5 ou 10 MHz. Traditionnellement, la mesure de l’indice de pression systolique (IPS) est utilisée comme premier examen de dépistage pour détecter l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs,. La méthode Doppler est désignée la mesure standard pour le diagnostic [1, 3, 5].

Mesurer l’IPS grâce à une technologie numérique automatisée innovante

Bien que la méthode Doppler soit la méthode établie et ait une grande précision de diagnostic pour la mesure de l’indice de pression systolique (IPS), la procédure présente quelques lacunes. La procédure est longue, nécessite un personnel formé empêchant de généraliser son utilisation en soins primaires. En 2012, l’American Heart Association (AHA) a souligné la nécessité d’une méthode alternative plus simple et plus efficace pour la mesure de l’IPS.

Les appareils médicaux automatisés gagnent aujourd’hui en popularité et en attention, car la mesure est beaucoup plus simple, rapide et ne nécessite aucune formation particulière. De nombreuses études ont validé la précision et la sensibilité de la méthode oscillométrique par rapport à la méthode Doppler. Compte tenu des avantages, des appareils automatisés pour la mesure de l’IPS sont déjà disponibles dans le monde entier [5].

Précision et fiabilité de la mesure de l’indice de pression systolique à l’aide d’un appareil automatisé à plusieurs brassards (MESI mTABLET) par rapport à la méthode Doppler [5].

Objectif :

Une étude récente menée et publiée dans le journal européen de chirurgie vasculaire et endovasculaire (European Journal of Vascular & Endovascular Surgery), a établi la précision et la fiabilité de la mesure de l’IPS par un dispositif automatisé par rapport à la méthode Doppler standard.

Matériels et méthodes :

L’étude a recruté 118 patients suspectés d’AOMI ou à risque, en raison de la présence d’au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire. Les hommes participant à l’étude étaient tous âgés de plus de 60 ans et les femmes de plus de 65 ans.

Les chercheurs ont effectué des mesures d’IPS par Doppler manuel (Dop-IPS) et avec un appareil automatique (Osc-IPS) sur chaque patients et avec  deux opérateur pour étudier la reproductibilité intra et inter-observateurs. Les protocoles de mesure, établis par l’AHA, ont été suivis pendant l’étude.

La normalité de la distribution a été testée à l’aide du test de Shapiro–Wilk. Les IPS moyens pour les méthodes Doppler et oscillométrique ont été comparés à l’aide du test-t de Student apparié. L’évaluation des capacités de diagnostic, y compris la sensibilité, la précision, la spécificité, les valeurs positives et négatives pour les méthodes respectives pour détecter un faible IPS (≤0,90) a été réalisée en utilisant le coefficient kappa de Cohen. La variabilité des mesures intra et inter-observateurs a d’abord été évaluée par le coefficient de corrélation intra-classe (CCI) de l’accord pour chaque méthode. Une deuxième analyse de la reproductibilité intra- et inter-observateurs a été réalisée en utilisant la méthode Bland–Altman.

Résultats :

Avec le Dop-IPS comme référence, l’étude a révélé que la sensibilité, la spécificité, la précision, les valeurs prédictives positives et négatives de l’IPS automatisé atteignaient respectivement 89,1 %, 94,4 %, 94,1 %, 91,8 % et 92,4 %. La précision (patients correctement classés par Osc-IPS par rapport au Dop-IPS) était de 94,1 % pour la 1ère mesure de l’observateur 1, 92 % pour l’observateur 2 et 90,3 % pour la 2ème  mesure de l’observateur 1. L’étude a en outre révélé une concordance élevée (coefficient kappa de 0,80–0,88 avec deux observateurs) et une excellente reproductibilité intra-observateur, évaluée par le coefficient de corrélation intra-classe (CCI de 0,94 avec IC à 95 % 0,91–0,96), entre les méthodes.

L’étude a conclu qu’un tel appareil automatisé pour le dépistage de l’AOMI, atteint une excellente performance diagnostique, et peut donc être recommandé en soins primaires où un dépistage rapide, efficace et fiable est nécessaire.

 Appareils automatisés émergents

Il existe divers exemples avancés des nouveaux appareils de mesure innovants et le système MESI mTABLET en fait partie. Le système de diagnostic de MESI mTABLET est un système complet tout-en-un qui intègre des modules de diagnostic de pointe, des dossiers des patients et des applications médicales [10]. Le système comprend la mesure automatisée et sans fil de l’indice de pression systolique grâce à la technologie 3CUFF™. Cette dernière permet de mesurer simultanément les pressions systoliques au bras et au deux chevilles. Il intègre également l’algorithme PADsense™ pour la détection de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs sévère.

Monitoring-lors-d-une-hospitalisation

Toutes les mesures et les données de patients sont automatiquement enregistrées et synchronisées de manière simple et en toute sécurité avec les dossiers médicaux informatisés intégrés : le logiciel – MESI mRECORDS, disponible sur MESI mTABLET et sur n’importe quel appareil connecté à Internet [11]. Cet appareil non invasif mesure simultanément l’indice de pression systolique (IPS) aux 2 jambes et utilise une technologie d’analyse de la forme d’onde et d’évaluation vasculaire pour générer des informations de diagnostic. Son utilisation peut être étendue grâce à des applications de mesure supplémentaires, telles que la vitesse de l’onde de pouls, la pression artérielle moyenne, etc. La capacité de l’appareil à évaluer les patients est fortement corrélée à la mesure Doppler classique [12].

L’appareil possède en outre des fonctionnalités uniques, telles que :

  • des résultats objectifs obtenus grâce à des mesures diagnostiques, un triage, des avis de spécialistes, des consultations et d’autres données permettant une analyse progressive ;
  • des mises à jour constantes avec des outils de diagnostic supplémentaires et des applications médicales pour améliorer sa fonctionnalité ;
  • des formats cohérents pour améliorer la communication, réduire les incohérences dans les rapports et améliorer le diagnostic et le temps de traitement [15].

Les leçons à tirer

L’AOMI est une maladie très répandue, dont la morbidité et la mortalité sont similaires à celles de la coronaropathie, mais la maladie est moins bien dépistée et donc moins traitée. La méthode Doppler existante pour la mesure de l’indice de pression systolique (IPS), bien qu’efficace, a des limites d’utilisation dans les contextes de soins primaires, ce qui entraîne un retard de diagnostic et de traitement.

Ces limitations des méthodes existantes mettent en évidence un besoin latent pour le développement de nouvelles méthodes de diagnostic non invasives et efficaces. Or, la nouvelle technologie pléthysmographique automatisée a fait preuve d’un potentiel considérable pour répondre au besoin d’un diagnostic simple, rentable, précis et rapide de l’AOMI. Grâce aux innovations disruptives en cours, ce type de technologie est sûr d’améliorer le diagnostic et le pronostic des patients atteints d’AOMI.