Succès du dépistage avec MESI mTABLET ABI. Une étude de cas par Aurélie Rouffy, infirmière en pratique avancée, France

Aurélie Rouffy est infirmière en pratique avancée à Adriers (86). Après une dizaine d’années comme infirmiére, elle a passé le diplôme d’infirmière de pratique avancée en pathologies chroniques stabilisées. Ainsi, son activité principale aujourd’hui est prise en charge des patients chroniques pour l’éducation, le renouvellement d’ordonnance, le dépistage et le suivi des pathologies associées.

Le dépistage systèmatique représente une partie importante de son travail – en particulier avec MESI mTABLET ABI. Elle l’utilise aussi bien à son cabinet qu’au domicile des patients (par exemple lors d’un renouvellement d’ordonnance quand elle a un doute sur la présence ou l’absence d’AOMI). L’étude de cas suivante montre l’importance d’un dépistage systématique dans les groupes à risque.

Étude de cas

Le patient était un homme anglais environ de 70 ans, vivant en France. Il était en surchage pondérale et hypertendu, avec un mode de vie plutôt sédentaire. Son état de santé semblait cependant normal et il n’éprouvait aucune difficulté à marcher (sans claudication ou douleur). En raison de la présence de plusieurs facteurs de risque, ses IPS ont été mesurés.

Les IPS étaient pathologiques – entre 0,6 et 0,8. Mme Rouffy a appelé le cabinet d’angiologie avec lequel elle travaille habituellement et qui est au courant qu’elle est équipée avec MESI mTABLET. Elle a obtenu un RDV d’urgence pour son patient. Le diagnostic a été confirmé et le patient a été opéré (revascularisation). Lors de sa prise en charge par l’équipe de médecins vasculaires un anevrisme de l’aorte abdominale a également été découvert et prise en charge par une opération d’urgence.

Exemple de l’écran de résultats MESI mTABLET ABI.

Mme Rouffy a dit : Je recommande MESI mTABLET car cela permet vraiment de faire un examen artériel efficace dans les groupes à risque comme les personnes âgées. Surtout que les patients ont tendance à minimiser les symptomes et les attribuent à l’age.

Infirmière dans sa vie professionnelle et en tant que pompier volontaire. Une entrevue avec Aurélie Rouffy

Aurélie Rouffy a obtenu son diplôme d’infirmière en 2007. Après un bref parcours hospitalier, elle a exercé une activité d’infirmière libérale pendant 10 ans. Après avoir fait deux années d’études supplémentaires, elle a obtenu son diplôme grade master d’infirmière en pratique avancée mention pathologie chronique stabilisée, prévention et pathologies courantes en soins primaires. Maintenant elle exerce comme IPA en libérale au sein d’une structure pluriprofessionnelle en milieu rural. Depuis plus de 15 ans, elle est également active comme infirmière pompier volontaire.

Quelle a été votre motivation à devenir infirmière, puis infirmière IPA ?

D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours voulu être infirmière. Passer mon diplôme d’état était donc une évidence. Après près de 15 ans d’exercice, j’ai voulu faire évoluer ma pratique et acquérir de nouvelles compétences; je me suis donc tournée vers ce nouveau diplôme d’IPA.

En quoi consiste votre travail quotidien ? Quels sont ses plus grands défis et triomphes ?

Mon travail consiste à recevoir en consultation les patients afin de renouveler leurs traitements, faire le point avec eux sur leurs pathologies, effectuer un examen clinique et si besoin des examens complémentaires. Le plus grand défi est de se frayer un chemin dans le monde médical car c’est un combat que de faire vivre une profession nouvelle. Le plus grand défi est de faire accepter cet exercice. Le triomphe est la qualité de prise en charge. En effet les retours positifs des patients et l’impact du dépistage et de la prévention sur l’amélioration de leur santé est indéniable. 

L’une des tâches les plus importantes des soins primaires est le dépistage précoce des pathologies. En cela, les maladies cardiovasculaires sont parmi les plus meurtrières. En France, l’AOMI (l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs) touche plus de 2 millions de personnes et est particulièrement dangereuse car 70% des patients ne présentent aucun symptôme. Comment l’utilisation de la technologie contribue-t-elle au dépistage précoce et quel rôle jouez-vous ?

J’effectue un dépistage systématique des patients à risque (diabétique, cardiopathie, post AVC…) ainsi que des patients qui verbalisent une douleur ou difficulté à la marche. Un partenariat avec un cabinet d’angiologie me permet d’obtenir des RDVs rapides lorsque je leur adresse les patients, et il est convenu que ces derniers passent un échodoppler de MI et TSA en même temps afin de ne pas perdre de temps. En effet 15% des dépistages effectués sur les 6 premiers mois d’activité ont montré des anomalies avec des IPS parfois catastrophiques. Ces dépistages ont tous été confortés par un diagnostic AOMI et parfois de chirurgie associée dans 50% des cas.

En général on peut découvrir grace à MESI mTABLET les patients avant la chirugie et ainsi on peut mettre en place une prise en charge médicamenteuse et/ou une hygiene de vie (initiation à la marche).

Pourriez-vous décrire comment s’intègre votre travail et les mesures de dépistage et diagnostic que vous réalisées dans la coordination médecin-infirmière ?

Je me charge du parcours de soin, je prends les RDVs avec l’angiologue, prépare les ordonnances pour échodoppler MI et TSA et donne les conseils adaptés. Il y a toujours un échange avec le médecin traitant et en cas de nécessité de modification de traitement soit le patient est revu par le médecin ou par moi-même notre collaboration est basée sur la confiance. Je reçois au même titre que le médecin le compte rendu de l’angiologue.

Que diriez-vous aux personnes qui envisagent de devenir infirmière IPA ?

Je leur dirais que même si la route est longue, ce métier est épanouissant.

Aurélie Rouffy est infirmière en pratique avancée mention pathologie chronique stabilisée, prévention et pathologies courantes en soins primaires. Elle travaille en un cabinet libéral à Adriers (86) au sein d’une structure pluriprofessionnelle en milieu rural.